9ème édition du Festival de Théâtre

La neuvième édition du festival de théâtre se tiendra du 14 au 23 mai, à Gustavia, dans la salle paroissiale, à côté de l'église catholique.

Au programme:
Vendredi 14 et Samedi 15, "Cours Toujours" de et avec Nouritza Emmanuelian.
Résumé: Elle n'a pas d'âge, pas de principes, pas de complexes mais un objectif et une vraie détermination. Madame Noun' a 48h pour rembourser son propriétaire. L'argent et les moyens de s'en procurer quand on est pauvre, naïve et de mauvaise foi, voilà le sens unique des réflexions de ce personnage burlesque évoluant dans un univers fantaisiste entre cinéma muet et comédie. Un "seule en scène" désopilant, cruel, jubilatoire hors des sentiers balisés et des idées bien pensantes.

Dimanche 16 et Lundi 17, "les Loupiottes de la ville" de et avec Antoine Guiraud et Kamel Isker.
Résumé: Venez découvrir deux enfants de la rue qui se rencontrent et s'inventent une vie d'aventures pour une cascade de situations incroyables. S'agissant d'un spectacle de mime, seuls leur corps s'expriment, mais leurs gestuelles et les mimiques burlesques suffisent très vite à comprendre la situation ou le personnage joué. Le tout accompagné de musette, Mozart ou même Snoop Dog.

Mardi 18 et Mercredi 19, "Stars de l'histoire depuis la préhistoire" de et avec Les Demi-Frères.
Résumé: La musique et la chanson sont les meilleures machines à remonter le temps. Jamais cours d'histoire n'a été aussi réjouissant ! Les demi-frères inventent "la revue historique". Cela va vite, sans temps morts, et c'est plein de trouvailles scéniques.

Jeudi 20 et Vendredi 21, "Paradise" avec la troupe SB Artists.
Résumé: Les dernières heures d'un cabaret voué à la démolition. Les souvenirs des artistes et chansonniers de l'époque affluent comme pour retarder l'échéance. Le dernier accord marquera la fin définitive et la destruction du bâtiment qui devrait laisser la place à un hôtel de luxe.

Samedi 22 et Dimanche 23, "A fond la caisse" avec la troupe SB Artists.
Résumé: Le quotidien de quatre caissières et leur chef bientôt perturbé par l'arrivée d'une nouvelle employée. Le vestiaire, lieu de toutes les confidences et de toutes les intrigues sert d'exutoire à ces femmes attachantes, drôles et tellement humaines.

Hier soir, je suis donc allé voir ce "seule-en-scène" et je dois dire que j'ai été déçu. J'ai été déçu certainement parce que j'ai fait l'amalgame qu'un "seule-en-scène" et un "one-woman-show" c'était la même chose.
Erreur !
Un "one-woman-show" induit plus une découpe en sketch avec une forte tendance à l'humour, alors qu'un "seule-en-scène" propose une pièce complète.
Je ne peux pas critiquer le travail fourni par Nouritza car son spectacle est joué dans une salle parisienne et que je ne suis pas bien placé pour émettre des critiques sur le fond, mais la forme ne m'a absolument pas embarqué, je me suis même rapidement ennuyé.
Pourtant, dans le synopsis de la pièce, on pouvait lire que Nouritza aimait bien les univers fantaisistes et le cinéma muet. Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille car c'est effectivement ce que j'ai vu et qui m'a dérangé: pour moi, le personnage de Madame Noun était un mélange de C. Chaplin, Mr Hulot et Mr Bean. Un personnage sans âge, sans logique, parfois clown triste, parfois clown joyeux et avec beaucoup de mauvaise foi.
Et la pièce était contemporaine, avec un décor très épuré (une porte, une chaise, un jeu de fléchettes) alors que j'ai une nette préférence pour les pièces de Vaudeville ou de boulevard.
Alors qu'on pouvait facilement voir une allusion à la cherté des loyers et à la difficulté de se loger (ici ou à Paris), je n'ai pourtant pas compris le sens de la pièce ni vers quoi ou sur quoi son auteure voulait nous amener.

La pièce ne m'ayant pas plus, je ne peux pas être très objectif et neutre dans ma critique. Pour moi, la pièce était fade, sans saveurs, en noir et blanc mais sans la candeur ou le burlesque que le cinéma muet de C. Chaplin ou Laurel et Hardy savait apporter.
Cependant, vu les applaudissements nourris et les rires qu'on entendaient souvent au cours des 50 minutes de la pièce, j'estime que Nouritza a au moins conquis 3/4 des spectateurs présents hier soir.
Donc, il vous reste encore ce soir, samedi 15, pour vous faire votre opinion.

Hier soir, je suis donc allé voir les 2 artistes dans leur univers enfantin et burlesque et j'ai été embarqué.
J'avais une petite appréhension lorsque j'ai lu dans le résumé "spectacle de mimes" car je m'attendais à ce que ça soit complètement muet pendant les 1h20 de représentation. Et ce ne fut pas le cas.
K'Mel et Toine ne parlent effectivement pas un langage compréhensible mais une sorte de "yaourt" italo-franco-américain. Leur "yaourt vocal" m'a fait penser à ces petites séquences animées qu'on avait dans le début des années 80 et qui s'appelaient "La Linéa" ou "Cocoshaker".
Mais c'est surtout leurs corps et leurs gestuelles qui transportent le spectateur en moins de 30 secondes et posent les bases de la situation burlesque à venir. Les transitions d'une situation à une autre sont parfois sans logique, mais on l'excuse vite et on n'y prête plus attention.
On rit beaucoup. Il y a des passages plus touchants, jouant sur l'émotion. Et le tout est accompagné sur de la belle musique qui souligne juste ce qu'il faut la situation donnée.

Encore une fois, en les voyant sur scène, il est difficile de ne pas les comparer au clown triste et au clown joyeux ou à Laurel et Hardy.
Si vous ne savez pas quoi faire ce soir, lundi, je vous conseille VIVEMENT d'y aller car ils le méritent vraiment.

J'ai vraiment passé une très bonne soirée. Et l'idée d'utiliser la chanson comme machine à remonter le temps pour nous faire voyager dans les différentes époques de l'Histoire, c'est une bonne trouvaille.
D'autant que le duo, en plus d'être comique, chante juste et manie les instruments de musique à aisance.

Pour vous donnez envie d'aller les voir , imaginez l'homme de cro-magnon, dans sa grotte, qui chante "allumez le feu" ou, tout en peignant les murs, "je me voyais déjà"; Jules César et Cléopâtre -alias Jicé et Cléo- dans un mauvais soap américain qui chantent "Paroles, paroles"; "Freddyx Mercurix" jeté en pâture dans les jeux du cirque romain; Jésus qui reprend les ACDC avec "Highway to Hell"; les premiers mille ans résumés en 2mn; le moyen-âge vu par Claude "le" François, qui boute l'Anglois hors des terres de France; la découverte des Amériques; "Que je t'aime" par Louis XVI; le siècle des lumières par Lili (marlène) Bertine; la Révolution Française avec les "Guillotine Music Awards", le 19è siècle slamé par Grand Corps Malade; et enfin, un "We fuck the world" par les plus grands fachos du 20è siècle.

Et le tout en 1h30 où les zygomatiques travaillent à fond, les références musicales défilent, les jeux de mots fusent. Bref les Demi-Frères nous divertissent et nous donnent envie de les revoir.
St Barth a d'ailleurs le grand privilège d'être l'une de leur première date de leur tournée française.
Et comme je ne boude pas mon plaisir, j'y retourne mercredi soir et j'emmène avec moi plusieurs de mes ami(e)s.

Mon avis est un peu mitigé sur cette pièce et la proposition qu'on nous a faite.
J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs (souvent inutiles d'ailleurs), que ça manquait un peu de rythme (mais c'est dû aux chansons "d'époque") et que ça manquait de touches humoristiques qui auraient pu relever un peu le tout.

S'agissant de théâtre amateur, je dois cependant rendre à César ce qui est à César: les comédiens ne sont pas des chanteurs et il en fallait du courage pour pousser la chansonnette - les premières chansons étaient d'ailleurs un peu hésitantes, ce qui enlevait le côté "entrainant". Et la pièce étant longue, avec beaucoup d'intervenants, il fallait tenir sur la longueur - il y a eu quelques trous de mémoire, mais c'est toujours drôle.

Quelques comédiennes sortaient du lot comme Samantha qui tenait vraiment bien son rôle de Miss Sidonie; les 2 filles qui jouaient les ouvreuses en début de spectacle puis les péripatéticiennes; et aussi l'une des comédienne-chanteuse qui a fait entendre sa voix suave sur "Déshabillez-moi".

L'un des personnages, le propriétaire du "Paradise" dit cette phrase qui résume bien ce qui, pour moi, manquait un peu à cette pièce : "il faut vous faire à l'idée, vous êtes dépassé. Le public veut être surpris, veut être émerveillé avec de la nouveauté".
A mon sens, certaines chansons auraient dû être tronquées pour garder un certain rythme dans la pièce. Ou alors, il aurait fallu réadapter la pièce en échangeant les chansons "anciennes" contre des chansons plus modernes, mais toujours en accord la situation du moment - toujours dans le souci de surprendre le public.
Enfin, je n'ai pas très bien compris pourquoi on nous a projeté un clip de Gainsbourg, "le poinçonneur de lilas" en toute fin du spectacle. Je ne vois pas ce que ça apportait de plus ou de moins - et surtout c'était trop long.

Ce soir, j'ai passé un bon moment en regardant cette pièce et son interprétation faite par 1 partie de la troupe SB Artists.
Un décor unique, le vestiaire d'un supermarché, antichambre de la vie quotidienne de 4 caissières et de leur routine, bien vite bousculés par l'arrivée d'une nouvelle.
Les personnages sont drôles et attachants car on reconnait facilement un ou une de ses collègues dans cette galerie de portraits hétéroclites : de la femme hyper amoureuse d'un coureur de jupons à la bimbo blonde et sexy, en passant par la râleuse de service toujours aigrie ou la fille qui prend tout avec philosophie.
On s'identifie aussi facilement à certains passages de la pièce car on a tous et toutes déjà vécus des moments pareils.

Encore une fois, je tiens à souligner que 3 comédiennes sortaient du lot, car elles tenaient vraiment bien leur personnage et leur jeu. Une mention spéciale pour celles qui avaient les rôles de "Brigitte" (à suivre car elle a beaucoup de potentiel), "Huguette" et "Vanessa".

A voir encore ce soir et lundi.

Vu le succès rencontré et le nombre de réservations, SB Artist a décidé de jouer les prolongations UNIQUEMENT pour ces 2 pièces :
Lundi 24 mai, 20h, "A fond la Caisse"
Mardi 25 mai, 20h, "Paradise"

De quoi vous rattrapez si vous n'avez pas eu le temps d'aller les voir cette semaine.

SB Artists a écrit: Merci !
Le Festival de Théâtre a tiré son rideau dimanche dernier mais a joué les prolongations lundi et mardi soir derniers, pour les deux spectacles de SB Artists. Les Loupiotes de la ville sont partis pour Tahiti, les Demi Frères sont à la capitale tout comme l’équipe de Cours Toujours. Un grand merci à eux tous.
Cette année encore, les murs étaient élastiques pour laisser la place aux 170 spectateurs présents chaque soir.
Merci donc au public toujours fidèle et nombreux. Merci aussi à nous tous, la troupe intégrale de bénévoles que compte SB Artists sans lesquels tout serait beaucoup plus compliqué. Merci à nos époux, épouses et enfants pour leur patience.
Un grand merci à Fredelec qui n’a compté ni ses heures ni ses efforts pour le montage et le démontage des projecteurs et du décor, ainsi qu’à Jo qui lui a apporté son aide, Véro Van der Noot et Christian Hardelay pour leur concours à la création et au montage du décor, Corine Hennequin et Muguette pour les repas du soir.
Un grand Merci à nos partenaires : Le Journal de Saint Barth, Le Gratuit 97133, St Barth Agenda, Le News, Radio St Barth, toute l’équipe de St Barth Evasion, O’Corail, L’Entre deux, un très grand merci à RMP, Hôtel Village St Jean, Hôtel Tropical, Hôtel Le Sereno, Sibarth, Villa Piano, Maison Noureev, Avis, Comité du Tourisme, la Collectivité de St Barthelemy et les services techniques, Segeco, Chris Shop pour le «kiki rose», La Ligne St Barth, M’Bolo, Blue Gecko, Nails Studio, Couleur des îles, CCPF, AMC, GDM, Garage St Jean, Gordon, La Case aux livres, Nanasbh.com, Agop Peinture, Léna Simon, Fanelly, Sherley Dern. A l’année prochaine !