Le Parc hôtelier de Saint-Barthélemy

Saint-Barthélémy une destination qui fait rêver, votre famille et vos amis au travers de vos photos, de vos récits. Au travers de diverses navigations, vous tomberez souvent sur des sites des différents hôtels de l’île, et là, on trouve de tout. Nous nous sommes donc interrogés sur les structures qui étaient proposées aux touristes. Muni de l’édition 2009 du rapport de l’Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM), voici un premier état des lieux.
« Dans les années 1960, Saint-Barthélémy a su séduire quelques américains attirés par son charme. Depuis, Saint-Barthélémy a fondé son économie sur un tourisme résidentiel et haut de gamme en hôtels ou villas de location, attiré par le caractère exclusif, sûr et rare de la destination. Dans un souci de préserver l’attrait de l’île pour cette clientèle privilégiée, la Collectivité a toujours tenu à en contrôler le développement touristique. Le secteur représente la première activité économique de l’île, avec 37% de l’effectif salarié total en 2006.
Afin de protéger l’environnement et de maitriser l’évolution économique du territoire, la Collectivité a refusé les différents dispositifs de défiscalisation. Elle a également exigé que les investissements conservent un caractère familial et soient limités à des logements pavillonnaires.
Aujourd’hui, l’offre d’hébergement de Saint-Barthélémy est constituée d’environ 70% de villas et de 30% d’hôtels. En 2008, la crise économique à conduit à la contraction de la durée des séjours, ce qui a représenté une baisse d’environ 15% à 20% de la fréquentation des villas et des hôtels. Cette diminution parait toutefois moins importante que dans les îles voisines de Sain-Martin/Sint-Marteen et Anguilla. Durant la période Noël 2008, les professionnels ont ainsi constaté une réduction de 14 à 8 nuitées en moyenne des séjours. Les établissements hôteliers et les villas ont toutefois affichés complet durant cette période de pic de la fréquentation.
A la fin 2008, Saint-Barthélémy comptait 30 établissements hôteliers ou assimilés totalisant 520 chambres, soit un recul de l’offre de 7,5%. Sur les 30 hôtels en activité, 19 étaient composés de moins de 20 chambres, 6 comptaient entre 20 et 39 chambres et seulement 5 établissements proposaient plus de 40 chambres.
La conjoncture difficile s’est traduite par la fermeture de plusieurs hôtels, dont le Saint-Barth Beach Hôtel, depuis la fin de l’année 2007. Le Christopher Hôtel et le François Plantation sont fermés pour rénovation.[Ndlr : Le rapport de l’IEDOM étant celui de 2009, il ne pouvait annoncer que le Christopher Hôtel serait parfaitement rénové et qu’il accueille depuis le 20 Décembre 2009 à nouveau sa clientèle.]. »
La saison 2009/2010 battant son plein, nous nous garderons bien, n’ayant pas de recul, de se lancer dans des prédictions hasardeuses. Nous leur souhaitons que cette saison ne souffre pas trop de la crise mondiale.
Mais arrivons au fait même de l’objet de cet article. Saint-Barthélémy privilégie une clientèle haut de gamme, cette même clientèle diminue la durée de ses séjours, la capacité d’accueil diminue (2002 : 560 chambres / 2005 : 626 chambres / 2008 : 520 chambres)… Mais qu’en est-il de la qualité de services proposés ? Si à Saint-Barthélémy, « tout se sait », à l’ère du numérique, il n’y a plus qu’à Saint-Barthélémy que « tout se sait » : de New-York à Londres, certains établissements se font montrer du doigt ! C’est ce que nous avons découvert en étant pas une seule fois, mais des dizaines de fois contacté par des habitués des forums parlant de Saint-Barth. Bien que la majorité des établissements soient irréprochables, un petit nombre ternissent le tableau. On murmure qu’un journaliste investiguerait les hôtels et restaurants de l’île, capable de toucher les étoiles sans demander la Lune. Affaire à suivre...
Hannibal

En plus de la crise mondiale et des séjours de notre clientèle qui raccourcissent, il faut aussi prendre en compte l'émergence d'autres destinations dans les Antilles et autour de St Barth, avec, pour certaines destinations, des prestations hôtelières et de villégiatures bien plus classes que ce qu'on nous avons à proposer mais aussi bien moins onéreuses !

Il est vrai que l'écart dans le taux de change entre le dollar et l'Euro est à notre avantage mais pas à celui de notre clientèle. Du coup, pour eux, il devient plus intéressant de se tourner vers des formules "all inclusive" et/ou des destinations qui acceptent le billet vert et/ou des taux de change plus avantageux.

Que la capacité de couchage ait baissée en 8 ans n'est franchement pas une mauvaise chose pour les raisons que l'on sait tous: l'île n'est pas extensible, on rencontre déjà actuellement de gros pb d'engorgements du réseau routier, un trop grand nombre de véhicules circulant sur le territoire, des constructions qui fleurissent à tous les flancs de collines, offrant plus de vallons gris et bétonnés que de collines sauvages et verdoyantes.

Tout ceci pèse aussi dans la balance lorsque "notre" touriste choisit sa destination de vacances. Travaillant dans le secteur du tourisme depuis 10 ans, et en contact avec la clientèle touristique, je peux affirmer qu'on on a tjs cette clientèle "amoureuse" de st barth et qui revient, fidèlement, année après année. Mais cette cible se fait vieillissante, ces rangs s'égrenent petit à petit, sans être forcément remplacé.
Par ailleurs, j'observe aussi que depuis 4-5 ans, nous avons en très grande majorité une clientèle "One Way", c'est à dire qui vient à St Barth 1x juste pour se faire 1 idée, parce qu'elle en a entendu parler mais qui ne reviendra pas, du moins, pas avant 3-4 ans voire plus.

Maintenant, pour maintenir de bonnes fréquentations touristiques, je pense perso qu'il faudrait ne plus construite ou rajouter des chambres sur St Barth mais bel et bien renouveler et se mettre un peu à la page de ce qui se fait en matière de déco, de luxe, de prestige, de personnels correctement formés, de vrais services dédiés et saupoudrer le tout d'Ecologie (ce qui n'est pas forcément incompatible).